Etudier Angleterre après bac,rêve très cher pour jeunes français
par Pierre Berthet le 22-04-2021Étudier en Angleterre après le bac, un rêve devenu très cher pour les jeunes Français
L’augmentation des frais de scolarité post-Brexit pousse certains lycéens français à se tourner vers d’autres destinations avec des cursus anglophones, comme les Pays-Bas.
Par Romane Pellen – Le Monde Campus – 21 avril 2021
Partir, bac en poche, étudier à l’université de Bath, d’Exeter, de Warwick ou de Nottingham ? Si cette option tentait chaque année quelques milliers de jeunes Français, en particulier ceux inscrits au lycée dans des sections internationales, elle pourrait s’avérer de moins en moins séduisante. Les conditions d’inscription des Européens vont profondément évoluer à partir de cette année, en raison de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE).
Avant janvier 2021, les Français bénéficiaient des mêmes frais de scolarité que les étudiants britanniques, soit environ 10 700 euros par an pour un cursus en licence — ainsi qu’à un accès à un système de prêts garantis par l’Etat. En Ecosse, ils étaient même exemptés de frais de scolarité, grâce à un système de bourses. Désormais considérés comme des étudiants internationaux, au même titre que les Américains ou les Indiens, les Européens devront payer des sommes plus élevées, variant entre 17 000 et 35 000 euros par an pour un cursus en licence.
De quoi en refroidir plus d’un — à la rentrée 2020, ils étaient 5 230 inscrits en première année dans une université britannique, d’après la Higher Education Statistics Agency. A la fin de février, les chiffres de l’UCAS (le Parcoursup britannique) indiquaient une chute de 40 % des demandes d’inscription des étudiants européens en premier cycle, pour la rentrée 2021 (26 000 dossiers, contre 43 000 en 2020).
Pour Marc Mc Hugo, fondateur du cabinet de conseil Study Experience, spécialisé dans l’accompagnement des jeunes Français à l’international :
« Ce sont les petites universités qui risquent de souffrir de cette augmentation. En revanche, ceux qui visent des universités comme Cambridge, Oxford, Imperial ou Kings College, et qui ont les moyens, paieront le prix nécessaire. Peu importe ce qui peut se passer.