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A Lire. Consolations . Celles que l'on reçoit et celles que l'on donne

par Pierre Berthet le 25-01-2022

 Consolations. « Celles que l’on reçoit et celles que l’on donne. >>

« Consoler, c’est s’efforcer de soulager une peine quand on ne peut pas changer le réel : on console une personne endeuillée, un ami qui souffre d’une blessure amoureuse, un proche qui vient de subir un grand échec… Quand on parle de consolation, on pense tout de suite aux enfants, qu’il faut consoler de leurs premiers chagrins, mais la consolation est un besoin qui court tout au long de notre vie d’adulte. Car la vie est belle, certes, et nous offre d’innombrables moments de bonheurs, mais elle est dure, aussi, et nous expose aux adversités, aux chagrins, aux souffrances. Pour affronter nos souffrances, nous avons besoin du bonheur, de l’énergie et de la motivation qu’il nous offre ; et pour nous remettre de nos blessures, nous avons besoin de la consolation.

Qu’est-ce qui nous console ? Les autres, bien sûr, leur affection, leur présence, leur soutien. Mais la vie elle aussi est source infinie de consolations : la nature, la musique, la lecture, les actions et distractions de toutes sortes peuvent alléger transitoirement nos peines. Et puis il y a les autos consolations que nous pouvons nous efforcer de mettre en place : la bienveillance pour nous même, la méditation, la prière, et toutes les formes de foi (garder confiance en l’avenir, pensé[P1]  que les disparus sont encore en lien avec nous, que Dieu ou ses anges ne nous ont pas abandonné, etc.). « Accepter la consolation, c’est accepter que la vie puisse continuer malgré tout et, de notre mieux, préserver en nous la conviction que le bonheur reviendra un jour. >> Car, comme l’écrit Émile Zola, « il suffit d’un bonheur pour que tout .recommence. >>

Cf. Vient de paraître. << Consolations>> Christophe André – Médecin, psychiatre – L’iconoclaste – Paris 202