Revalorisation Smic, hausse prestations sociales, tabac ... 1/5
par webmaster le 30-04-2022Revalorisation du Smic, hausse des prestations sociales, prix du tabac... Ce qui change au 1er mai
Pour faire face à l'inflation mais aussi pour sortir du régime d'exception instauré pendant l'épidémie de Covid, l'entrée dans le mois de mai sera marquée par des changements de réglementations. Le passage au mois de mai s'accompagne de changements, notamment concernant les salaires, et d'une hausse de certaines allocations. Celles-ci interviennent en réponse à l'augmentation de l'inflation, évaluée à 4,5% en mars par l'Insee. Le Figaro fait un tour d'horizon des différentes augmentations, mais aussi des évolutions qui interviendront le 1er mai. Augmentation automatique du Smic Le Smic va bénéficier d'une augmentation automatique de 2,65% en début de mois. Une disposition prévue par le Code du travail dès lors que l'indice des prix à la consommation connaît une hausse de plus de 2% par rapport à son niveau au moment de l'établissement du dernier montant du Smic. Or, l'Insee, qui publie cet indice, a relevé une augmentation des prix à la consommation de 2,65% en mars par rapport à la période à laquelle le dernier montant du Smic a été établi. Cette hausse correspond à une augmentation de 33 euros nets par mois. Le Smic atteindra ainsi 1645,58 euros bruts mensuels (1302,64 euros nets) pour 35 heures de travail hebdomadaires. Le Smic horaire brut passera de 10,57 à 10,85 euros. À Mayotte, où le salaire minimal est différent en raison du statut institutionnel de l'île, le Smic horaire brut est porté de 7,98 à 8,19 euros, soit un montant mensuel brut de 1242,15 euros. De manière similaire, l'indice minimum de traitement des agents publics va être relevé au niveau du Smic afin d'éviter que la rémunération de certains fonctionnaires ne passe sous le niveau du salaire minimum. À partir du 1er mai prochain, le minimum de traitement dans la fonction publique passera donc de 1607,31 à 1 649,48 euros bruts mensuels pour un temps plein. Suivant l'augmentation du Smic, la rémunération minimale des personnes en contrat professionnel et des alternants augmentera aussi de 2,65% le 1er mai prochain. Hausse des prestations sociales Les prestations versées par les Caisses des allocations familiales (Caf) seront aussi revalorisées de 1,8% le 1er mai. Cette hausse concernera donc le revenu de solidarité active (RSA), les allocations familiales, l'allocation de base pour jeunes enfants, la prestation partagée d'éducation de l'enfant (Pré Par E), l'allocation de rentrée scolaire, le complément de mode de garde, la prime d'activité. En outre, le relèvement de l'Allocation adulte handicapée (AAH) de 903,60 à 919,86 euros, décidé en avril, sera effectif à partir du versement de début mai. Variations du prix du tabac Les Douanes françaises ont également mis à jour pour le mois de mai les prix de vente au détail du tabac. À compter du 1er mai, les prix de certains paquets vont fluctuer. De nombreux paquets connaîtront une baisse de leur prix de 10 centimes, comme par exemple ceux des marques Roth mans et Vogue. D'autres paquets verront leur prix augmenter, comme ceux de la marque Winston, qui seront 10 centimes plus chers. La liste exhaustive des évolutions des prix peut être consultée sur la nomenclature des Douanes françaises. Fin de certains dispositifs d'exception pour la lutte contre le Covid-19 en entreprise Le début du mois de mai marquera également la fin de certains dispositifs dérogatoires mis en place en entreprise pour faciliter la lutte contre l'épidémie de Covid-19. La loi renforçant les outils de gestion de la crise sanitaire, adoptée en janvier dernier, offrait la possibilité de reporter certaines visites médicales auprès des services de santé au travail afin de permettre à ces services de se mobiliser dans la campagne de vaccination contre le virus. Ainsi, il était possible dans les entreprises de repousser à une date ultérieure la visite d'information et de prévention (VIP) périodique ainsi que l'examen médical d'aptitude périodique. À partir de ce 1er mai, ce régime d'exception prendra fin et les services de santé au travail ne pourront plus repousser les visites obligatoires. De même, afin de faciliter la distanciation sociale entre les salariés pendant l'épidémie, le ministère du Travail avait autorisé les entreprises à ouvrir des emplacements de restauration supplémentaires, et ce même si ces emplacements ne disposaient pas de tous les équipements et dispositifs réglementaires. Ce régime d'exception en entreprise prendra également fin le 1er mai.
Cf. Baptiste Renaut – Le Figaro – 28 avril 2022