RSA, retraites, prix ticket de métro...Ce qui change au 1er janvier
par Pierre Berthet le 01-01-2025RSA, retraites, prix du ticket de métro... Ce qui change à partir du 1er janvier
La nouvelle année amène son lot de changements. Entre tickets-restaurant, nouveaux carnets de santé et prix du tabac, Le Figaro vous aide à y voir plus clair. 2025 arrive les bras chargés de nouveautés. Entre revalorisation des pensions de retraite, unification des tarifs de la RATP et nouvelles obligations pour les bénéficiaires du RSA, les annonces se sont multipliées ces dernières semaines. Mais alors, quels changements vous attendent à compter du 1er janvier ? Le Figaro fait le point.
De nouvelles obligations pour les bénéficiaires du RSA
Les bénéficiaires du RSA feront face à de nouvelles obligations à partir du 1er janvier. En effet, ceux-ci devront automatiquement s’inscrire à France Travail dès leur demande d’allocation. Il leur faudra remplir un questionnaire sur le site de France Travail afin d’être redirigé vers leur organisme référent, avec lequel ils signeront un contrat d’engagement. Par ce contrat, le bénéficiaire du RSA s’engage à réaliser 15 à 20 heures d’activités par semaine, parmi lesquelles des entretiens, des stages ou encore des formations. Les allocataires déjà inscrits pourront conserver leur conseiller habituel. À noter que «ces 15 heures ne sont pas une condition à l’octroi d’une allocation, c’est un élément au sein du contrat d’engagement co-construit entre la personne et l’organisme référent», rassure France Travail et les ministères du Travail et des Solidarités.
Une revalorisation des pensions de retraite Le 1er janvier, les pensions de retraite seront revalorisées de 2,2%, c’est-à-dire à hauteur de l’inflation. Un soulagement pour les retraités qui, si le PLF de Michel Barnier avait été adopté, n’auraient vu leur pension augmenter que de 0,8%. Et encore, après amendement du projet : le Premier ministre prévoyait initialement de repousser de surcroît la revalorisation jusqu’au 1er juillet, pour dégager quelque 4 milliards d’euros. Concrètement, cette hausse de 2,2% représente une augmentation de 18 euros pour la pension moyenne de 814 euros mensuels bruts.
La fin des tickets-restaurant dans les supermarchés Mauvaise nouvelle pour les salariés : à partir du 1er janvier, vous ne pourrez plus acheter dans les supermarchés des produits qui ne sont pas directement consommables avec vos tickets-restaurant. Plus de beurre, de farine, de pâtes ni de vin, par exemple. Seuls les sandwiches, les fruits et les plats cuisinés - considérés comme des déjeuners et non pas des courses - pourront être achetés en grande surface. Le PLF de Michel Barnier prévoyait d’étendre le régime actuel jusqu’à fin 2026, mais la censure est passée par là. Par ailleurs, le montant quotidien utilisable passera aussi de 25 à 19 euros.
Baisse des aides à la revalorisation énergétique et hausse de la TVA sur les chaudières Mauvaise nouvelle pour ceux qui comptaient améliorer l’isolation de leur logement. Des baisses sont en effet à prévoir pour le dispositif d’aide à la rénovation énergétique. Ainsi, pour les ménages aux ressources « très modestes », le niveau maximum des avances délivrées passera de 70 % à 50 % dans le cadre de la prime de transition énergétique par geste. Les ménages aux revenus supérieurs souhaitant s’engager dans un « Parcours Accompagné », c’est-à-dire dans des rénovations d’ampleur, toucheront aussi moins d’argent : l’aide versée baissera de 30 % à 10 % pour les projets permettant un gain de deux classes au DPE, de 35 % à 15 % pour les projets permettant un gain de trois classes et de 35 % à 20 % pour les projets permettant un gain de quatre classes ou plus. Enfin, selon un arrêté publié début décembre par le ministère de la Transition écologique, la TVA appliquée aux chaudières à gaz à condensation passera de 5,5 % à 10 % à partir du 1er janvier.
Nouveau carnet de santé et vaccins obligatoires pour les enfants À la suite des recommandations de la Haute Autorité de la santé, de nouveaux vaccins seront désormais obligatoires pour les nourrissons. Ceux-ci devront en effet être vaccinés contre les infections à méningocoques ACWY et B. À noter que le vaccin contre le méningocoque ACWY remplace celui contre le méningocoque C, anciennement obligatoire. Un nouveau carnet de santé à destination des enfants rentre aussi en vigueur à compter du 1er janvier. Ce carnet contient plusieurs informations nouvelles, comme le score d’Apgar à dix minutes après la naissance, qui permet d’évaluer les cinq principales fonctions vitales ou encore des facteurs de risque de troubles de la vision et des repères permettant de détecter des troubles neurologiques.
Tabac, tickets de métro... de nouvelles hausses de prix Les fumeurs encore frappés au porte-monnaie. En effet, les cigarettes, cigares et autre tabac à rouler verront encore leur prix gonfler en début d’année. Le paquet de cigarettes passera ainsi la barre symbolique des 12,50 euros en moyenne, avec une forte hausse pour les Malboro (13 euros désormais), les Vogue (12,50 euros) et les Lucky Strike (12,50 euros). Autre augmentation : le ticket de métro dans Paris intra-muros, qui passera de 2,15 euros à 2,50 euros l’unité. Cette hausse s’explique par l’uniformisation des tarifs des transports en Île-de-France, qui se portera au prix unique de 2,50 euros pour le train, le métro et le RER à partir du 1er janvier. En revanche, le coût du ticket deviendra moins onéreux pour ceux qui vivent en dehors de Paris grâce à ce lissage des prix. L’abonnement annuel Navigo passera lui de 86,40 à 88,80 euros par mois.
La prime aux transports renforcée C’est le coup de pouce de dernière minute annoncé vendredi par le gouvernement. Les aides liées aux transports domicile-travail en 2025 vont être renforcées, via une hausse du plafond d’exonération de primes de carburant et de transport en commun. Le plafond d’exonération fiscale de la prime carburant sera ainsi relevé à 300 euros par an au lieu de 200 euros à partir du 1er janvier. Quant à la prime de recharge des véhicules électriques, son plafond d’exonération sera rehaussé de 100 euros, pour atteindre 600 euros par an. Enfin, le plafond d’exonération fiscale du cumul forfait mobilités durables et abonnement transports en commun augmente également de 100 euros pour passer de 800 à 900 euros.
Cf / Anna Grosz - 31 décembre 2024